1925-2019 Artiste peintre et sculpteur, Suzanne Larédo a fréquenté dans les années 70 les ateliers d'artistes. Elle fut élève d'Edmont MOIRIGNOT. Elle a travaillé aux arts Décoratifs en 1979 et 1980. De 1980 à 2002, elle s'inscrit en sculpture aux ateliers Nicolas Poussin à Paris comme élève de Jean-Claude ATHANÉ. Simultanément elle approfondit son travail en peinture. En peinture, c'est d'un toucher très délicat qu'elle aborde la toile (peu ou pas de dessin). La couleur seule va guider son geste pour faire naitre le sujet. Celui-ci finit par apparaître en touches très légères avant de se révéler par des couches successives de matière picturale. Il ne faut pas chercher de démarche académique dans ce travail tout entier porté par l'imaginaire de l'artiste. Néanmoins, l'imagination guide la brosse vers un travail construit. En effet. apparemment toiles de Suzanne Larédo sont "bâties". Ce sont apparemment des maisons, des palissades. La lumière perce au fond de rues très étoires ou de grottes. On entre profondément dans des espaces sans personnages. Parfois on croit voir des paysages de roches, comme des stalactites ou une étrange floraison. Les rouges et les bruns irradient ces peintures de toute leur chaleur. Mais ce sont les contrastes entre les couleurs chaudes et les noirs qui condèrent à ces univers un étrange mystère. En sculpture, les oeuvres exposées, le plus souvent en terres cuites naturelles ou colorées, expriment avec spontanéité les instants contradictoires d'une sensibilité profondément féminine. Révélant tantôt la tendresse tantôt la douleur, voici des corps arrondis qui s'inscrivent dans l'espace comme une caresse, ou bien des angles brusques qui déchirent un groupe cassé, un corps souffrant. Le couple, la maternité, la femme seule, mais aussi les groupes sont les thèmes renouvelés dans chaque oeuvres où le geste souligne chaque élan de ces courps éprouvés. Les arêtes vives, les déchirures sont presque partout articulées dans l'espace comme autant de surprises du destin. Ses figures, l'artiste les triture quelquefois jusque'à la cassure, corps en morceaux empilés en désordre, défaits, refaits dans le jaillissement de la création, souvent déchirants, mais finalement optimistes comme la vie même. Suzanne Larédo a travaillé régulièrement. Elle a exposé pendant des années au salon des INDEPENDANTS, au salon des peintres médecins, au salon du Palais de Justice, et dans divers salons de la région parisienne. On trouve ses oeuvres dans des collections particulières en France, en Italie, en Israël, en Angleterre.
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